Pour célébrer ses 350 ans d’existence, la société Saint-Gobain organise plusieurs événements dont une exposition virtuelle, mise en place sous la direction de Marie de Laubier, directeur des Relations générales et chef du service Archives ; la commissaire de l’exposition étant Anne Alonzo.
Cette exposition virtuelle comprend une section dédiée aux grandes réalisations auxquelles a participé la société, depuis la galerie des glaces de Versailles jusqu’au plancher en verre de la tour Eiffel mis en place en 2014. Parmi ces marchés prestigieux ou innovants, le vitrage des édicules du métro de Paris a été retenu en raison de la création à cette occasion d’un modèle spécial de verre imprimé, le n° 18 (dénommé Oriental).
On sait que ce modèle de verre a été déposé par le vitrailliste parisien Charles Champigneulle. Aux archives de Saint-Gobain, sur le registre ancien listant les différents modèles de verres imprimés, on peut en effet lire : « Création Champigneulles (sic) (traité avec lui S.d./dépôt Champigneulles 4-10-1900). » Mais le style si particulier de ce verre nous incite à penser que, si Guimard n’en est pas techniquement l’auteur, il n’en a pas moins très nettement influencé le dessin.
Le verre Oriental sera ensuite inclus au sein du catalogue de Saint-Gobain. Guimard en fera un usage fréquent pour ses propres réalisations architecturales, mais il ne connaîtra qu’un faible succès commercial.
Vous pouvez retrouver des informations complémentaires à ce sujet en consultant le dossier « verre » dans la rubrique « dossiers » de ce site.
Le Cercle Guimard met en ligne son premier dossier sur le thème du verre dans l’œuvre de Guimard.
Ce document PDF est téléchargeable dans la rubrique Nos recherches > Dossiers > Hector Guimard et le verre.
Le Cercle Guimard mettra progressivement à la disposition des internautes des dossiers spécialisés au format PDF, faisant le point sur une œuvre en particulier, ou sur l’utilisation d’un type de matériau.
Des recherches sur les morceaux de verre découverts au pied de l’édicule de la Porte Dauphine lors de la campagne de restauration faite par la RATP sont actuellement menées par Frédéric Descouturelle et André Mignard.
Deux tessons de verre de l’édicule B de la Porte Dauphine trouvées dans le sol. Photo F.D.
Elles apportent un éclairage nouveau sur ce que nous connaissons de cet ouvrage du métropolitain, confirmant les précisions figurant dans certains contrats ou appels d’offre concernant la Compagnie du Métropolitain de Paris, ainsi qu’une observation émise par Louis-Charles Boileau dans son article de L’Architecture du 17 novembre 1900, qui signale « le décor des vitreries de la toiture par des coulures et des marbrures d’émail jaune » – cité par Frédéric Descouturelle, André Mignard et Michel Rodriguez, dans Le Métropolitain d’Hector Guimard.