Le sujet de cet article qui concerne un aspect infime de l’œuvre de Guimard, avait déjà été abordé dans le livre consacré au métro[1]. Mais le besoin de l’approfondir s’est imposé à nous par la découverte d’une image ancienne inédite au sein d’un article de la presse étrangère d’époque[2]. L’étude de ces panneaux d’entrée et de sortie apporte une nouvelle preuve de l’attachement extrême qu’avait Guimard pour le traitement de chaque détail de ses œuvres. Elle touche aussi à un sujet beaucoup plus vaste que nous ne ferons ici qu’effleurer et qui est celui des dessins de lettrages. Cet exercice dans lequel Guimard s’est complu tout au long de sa carrière, a entrainé la création d’un très grand nombre de titres, d’en-têtes et de mentions sans que jamais il ne veuille fixer ses lettrages par le dépôt d’une ou de plusieurs polices de caractères. Au contraire, la liberté virtuose de son dessin, avec ses infinies variations, lui a permis d’individualiser presque chaque mention qui devenait ainsi un véritable logotype.
1- Les dédoublements d’accès
Rappelons que Guimard n’est réellement intervenu que sur les deux premiers chantiers du métro de 1900 à 1902. Par la suite, la CMP ayant récupéré les droits de ses modèles en 1903[3], elle continuera à installer des accès Guimard en les adaptant à des largeurs de trémies très diverses.
Sur le premier chantier en 1900, la plupart des stations n’avaient qu’un seul accès qui servait à la fois à l’entrée et à la sortie[4]. Le choix de la mise en place d’un accès unique était tout simplement motivée, pour la Ville comme pour la CMP, par une recherche d’économie, au mépris de la sécurité[5]. De même, toutes les stations des deux tronçons souterrains de la ligne 2 n’avaient qu’un seul accès lors de leur construction.
Cependant, certaines stations du premier chantier ont vu leur accès dédoublé en un accès d’entrée et un autre de sortie, pour plusieurs raisons. La plus évidente était la conformation particulière des lignes aux terminus. Les motrices des rames, après avoir débarqué leurs passagers sur un quai d’une première salle souterraine, poursuivaient leur route le long d’une boucle de retournement et allaient ensuite s’arrêter devant le quai d’une autre salle souterraine de la même station, afin d’y embarquer de nouveaux passagers pour le voyage de retour[6]. Cette configuration, avec deux édicules B, l’un pour l’entrée, l’autre pour la sortie, se rencontrait à la station Porte Dauphine[7], à la station Porte Maillot[8] et la station Porte de Vincennes[9].
D’autres stations du premier chantier ont également eu deux accès car une affluence importante y était attendue. C’était le cas à la station Nation en raison d’une correspondance à venir avec la future ligne circulaire B (scindée en lignes 2 et 6). Un édicule B servait ordinairement[10] à l’entrée et à la sortie et un second édicule B[11] était mis en service les jours d’affluence. Il servait uniquement à la sortie, le premier édicule ne servant plus alors qu’à l’entrée.
Deux autres stations pour lesquelles des correspondances n’étaient pas prévues (Champs-Élysées[12] et Trocadéro[13]) ont aussi reçu chacune deux accès qui étaient cette fois des entourages découverts. Les dédoublements d’accès de ces deux stations étaient sans doute motivés par leur inclusion dans le dispositif de desserte de l’Exposition universelle. À la station Trocadéro, quoique terminus provisoire d’un tronçon partant de la station Étoile, la ligne ne se terminait pas en boucle et les deux accès aboutissaient tous deux à la salle de distribution des billets. Tandis qu’à la station Champs-Élysées il y avait un accès à chaque extrémité du quai.
Toujours pour le premier chantier, à la station Bastille deux accès ont été mis en place. Tout d’abord un simple entourage découvert, accolé au bâtiment de la ligne du chemin de fer de Vincennes (à l’emplacement de l’actuel Opéra). Un peu plus étroit que les entourages habituels, il servait aussi bien à l’entrée qu’à la sortie. Ensuite l’important pavillon[14] placé au-dessus du débouché du canal Saint-Martin dans le bassin de l’Arsenal, possédait une séparation du circuit des voyageurs pour l’entrée et la sortie.
À la station Étoile, deux pavillons ont été mis en place par Guimard. L’un, que nous nommons « Étoile voyageurs[15] » servait d’accès au réseau avec un escalier d’entrée et une salle centrale prévue pour des ascenseurs. Celle-ci était pourvue d’une porte monumentale divisée en entrée et sortie.
L’autre pavillon, que nous nommons « Étoile technique[16] » était divisé en deux parties. Celle de droite desservait la sous-station électrique construite en sous-sol et qui à l’origine transformait le courant alternatif en courant continu. Mais il comprenait aussi du côté gauche une salle prévue pour des ascenseurs, pourvue des mêmes portes monumentales sur ses faces avant et arrière.
La station Tuileries qui n’est pas placée à un terminus et qui n’est pas une correspondance, comporte également deux accès. Cette fois, c’est l’étroitesse du trottoir le long du jardin des Tuileries qui a contraint la Ville à dédoubler l’accès en une trémie pour l’entrée et une autre pour la sortie[17].
C’est très vraisemblablement à l’occasion de la mise en place des accès de la station Tuileries que Guimard a conçu, fin 1901, après le rejet d’un premier projet plus ambitieux, les modèles des entourages bas à cartouches. Ce sont ces modèles qui ont ensuite été réutilisés par la CMP pour les accès secondaires qui lui seront imposés après la catastrophe de Couronnes. Ces accès secondaires ne servaient alors qu’à la sortie puisqu’ils ne permettaient pas l’accès à la salle des billets souterraine. Visuellement très différents des entourages des accès principaux (signalés par des portiques avec enseigne) ces accès secondaires ne nécessitaient pas qu’on leur attribue des panonceaux « Sortie ».
Après le départ de Guimard de la CMP en 1903, peu d’autres accès nouvellement implantés sur le réseau se sont vus assignés une fonction d’entrée ou de sortie. À notre connaissance, seule la station Gambetta, sur la ligne 3, ouverte en janvier 1905 comme terminus provisoire, a été pourvue de deux entourages découverts Guimard. Là encore, il s’agissait d’une boucle de retournement avec un accès d’entrée[18] et un accès de sortie[19].
2- Les signalisations d’entrée et de sortie
Pour que les usagers du métro ne se fourvoient pas dans les directions à prendre et empruntent bien un accès d’entrée et non un accès de sortie, il était nécessaire d’apposer des panonceaux supplémentaires indiquant la fonction de l’accès. Ne voulant pas qu’une signalétique banale vienne perturber l’esthétique globale de ses accès, Guimard s’est bien entendu chargé de les dessiner, d’en prévoir les colorisations et de les faire exécuter. On imagine bien qu’il ne s’est pas contenté d’un seul modèle, tâchant au contraire de trouver pour chaque type d’accès une silhouette et un graphisme adaptés. L’impression d’unité était conservée grâce à son vocabulaire stylistique et à son graphisme reconnaissable entre tous.
Les impostes en verre émaillé de la station Bastille
Pour le pavillon de la station Bastille, mis en construction en 1900 et achevé au début de l’année 1901, les voyageurs n’empruntaient initialement que les deux doubles portes de la porte monumentale centrale abritée par la grande marquise conique relevée[20]. L’entrée se faisait par la double porte de droite (ayant sa large poignée à l’extérieur) et la sortie par celle de gauche (ayant sa large poignée à l’intérieur). Ces directions étaient indiquées par des inscriptions émaillées sur leurs impostes vitrées, exécutées par le décorateur Louis Trézel[21]. De façon logique, « Entrée » n’était visible que de l’extérieur, alors que « Sortie » n’était visible que de l’intérieur[22].
Inséré dans un décor d’entrelacs, le graphisme de Guimard était alors semblable à ceux qu’il utilisait autour de 1899 et offrait donc un décalage stylistique avec ses créations des années suivantes. D’aspect tentaculaire, ses lettrages comportaient de nombreux empattements en crochet qui en rendaient la lecture malaisée.
C’est sans doute pour cette raison qu’après sa séparation d’avec Guimard en 1903, la CMP a mis en place, avant 1906, de nouvelles inscriptions sur les portes centrales du pavillon. Ne voulant plus s’adresser à Guimard mais désirant toutefois garder une unité stylistique avec ses créations, elle a demandé à un peintre en lettres de pasticher les lettrages qu’il avait créé pour les enseignes et les panonceaux d’entrée et de sortie des édicules (cf. plus loin).
Les caractères, grands et épais, étaient cette fois peints directement sur le verre des impostes avec une couleur blanche qui les rendait très (voire trop) visibles.
En 1906, la correspondance avec la ligne 5 a entraîné des modifications sur les accès du pavillon. La grille de clôture, placée devant le bassin de l’Arsenal, a été avancée au niveau de la façade avant de l’aile droite et des portes ont été ménagées dans les trois modules postérieurs de la façade latérale de cette aile, sans indication d’entrée ou de sortie.
Les plaques métalliques des édicules et du pavillon de la station Étoile
Guimard a utilisé un même modèle de panonceau pour les édicules B des stations Porte Dauphine, Porte Maillot, Nation et Porte de Vincennes (cf. notes 7 à 11) ainsi que pour le pavillon « Étoile voyageurs » de la place de l’Étoile (cf. note 15). Ce dernier, qui fonctionnait d’une façon tout à fait partielle par rapport aux plans initiaux, possédait un panonceau « Entrée » placé sous la marquise de l’escalier situé à droite de l’entrée monumentale. Réalisées en tôle émaillée, ces plaques étaient cintrées pour suivre la courbure de la ceinture des marquises relevées.
Malheureusement, à notre connaissance, aucune photo ancienne ne montre un panonceau « Sortie » qui soit assez lisible. Avec l’abandon des boucles de retournement aux terminus lors des prolongations de lignes mises en œuvre dans les années 30, une partie des édicules B a été supprimée. Ceux qui subsistaient ont cessé de ne servir qu’à l’entrée ou à la sortie et ont donc perdu leur panonceau. Une seule photographie, celle de l’édicule d’entrée de la station Porte de Vincennes, prise avant sa destruction en 1933, montre correctement le panonceau.
Lors de leur création en 1901, ces plaques ont été découpées par le serrurier Félix Balet qui avait déjà travaillé pour Guimard au Castel Béranger et à qui avait été confiée la serrurerie des pavillons et des entourages du métro. Elles ont ensuite été émaillées par Adonaï[23].
Plusieurs dessins sur calques de Guimard, conservés dans le fonds de dessins du musée d’Orsay se rapportent à ce type de plaques et nous permettent de mieux les connaître. Dessinés en grandeur nature ils sont vraisemblablement destinés à l’émailleur. L’un d’eux (GP 1884) donne le graphisme exact du lettrage « Sortie ». Celui-ci a considérablement évolué depuis le modèle précédemment dessiné pour le pavillon de la station Bastille. Le dessin des lettres s’est épuré et a atteint force et efficacité sans renoncer à une extrême personnalisation. De la même manière que pour les enseignes « METROPOLITAIN », les lettres « se moulent » les unes sur les autres et se répondent en elles, à la manière d’un logotype dont la reconnaissance visuelle globale se fait avant même la lecture.
Son pendant « Sortie » (GP 1885) a une lettre « T » débordant vers le haut comme sur le dessin « Entrée ». Les mentions écrites au crayon sur le calque nous fournissent des indications précises quant à sa coloration particulièrement riche : les lettres sont en dégradé bleu-vert, entourées d’un filet blanc, sur un fond brun-or dégradé de haut en bas.
Il existe un autre dessin « Sortie » (GP 1886) avec un lettrage un peu différent sur lequel toutes les lettres, hormis le « S » initial, sont alignées en haut. Cette version ne sera probablement pas choisie et ce dessin était peut-être destiné au serrurier Balet, puisque contrairement aux deux autres, il montre la découpe complexe de la plaque métallique. Il nous permet d’en connaître ainsi les dimensions exactes : 137 cm de long sur 30 cm de haut.
Muni de ces informations, nous pouvons faire une proposition de restitution colorisée du panonceau d’entrée :
Plaques des entourages
Pour les entourages découverts (cf. notes 12, 13, 18, 19) Guimard a créé des panonceaux tout à fait différents qui étaient suspendus sous les porte-enseignes. Leur souvenir s’était pratiquement perdu faute de photographies de qualité et de dessins s’y rapportant dans le fonds Guimard. Seules les collections des cartophiles ont permis de les exhumer, mais la netteté de ces détails est bien souvent problématique. Abondamment représentée, la station Gambetta offre les meilleures vues à ce sujet. Elles permettent de se rendre compte que les lettrages, foncés sur fond clair, sont différents et plus maigres que ceux des panonceaux des édicules. Ils semblent également plus contrastés que ceux des enseignes. La vue ci-dessous permet de calculer la largeur approximative de l’une de ces plaques, soit 92 cm.
La vue ci-dessous, prise de léger trois-quarts permet également de deviner que la plaque « Entrée » a une épaisseur supérieure à celle d’une simple tôle. Pourrait-il s’agir, comme pour l’enseigne, de lave émaillée ? En ce cas, leur fabrication aurait été confiée à l’entreprise d’Eugène Gillet, fournisseur habituel de Guimard pour ce matériau.
Plaques de la station Tuileries
Les panonceaux d’entrée et de sortie de la station Tuileries étaient placées sous les enseignes elles-mêmes accrochées aux grilles du jardin des Tuileries, sans être suspendues. Alors que Guimard aurait sans doute pu réutiliser les panonceaux des entourages découverts, il a, tout en conservant le même lettrage, créé une découpe différente et plus longue. Leur existence était restée inconnue jusqu’à ce qu’une illustration inédite de la station ne soit retrouvée dans une publication anglaise d’époque. Elle ne montre que le panonceau de sortie mais il est certain que son pendant pour l’entrée se trouvait au niveau de l’enseigne surplombant l’autre accès de la station.
Dessin pour les lunettes des portes monumentale des deux pavillons de la place de l’Étoile
Le 4 juillet 1901, Guimard a signé un dessin d’élévation frontale de l’une des trois portes monumentales des deux pavillons de la station Étoile[24]. Il s’agissait de prévoir la mise en place des rideaux de tôle ondulée qui allaient obturer leurs ouvertures. Comme nous le signalons plus haut (cf. notes 15,16), ces portes donnaient accès à une salle dans laquelle se trouvaient des cages d’ascenseurs qui ne seront jamais mis en place.
Pour masquer ces rideaux métalliques une fois enroulés à la partie supérieure, Guimard a prévu des « lambrequins » qui ont été rivetés sous le linteau. Exécutés en tôle découpée et ferronneries, ils ont été conçus pour recevoir des panonceaux « Entrée des Ascenseurs » et « Sortie des Ascenseurs ». Sur le plan, il a écrit : « Les indications Entrée ou Sortie/des ascenseurs seront faites/à la demande et au moment/de la marche des ascenseurs ;/mais il fallait prévoir ces/indications./HG ». Ces « lambrequins » ont rapidement été mis en place puisqu’ils sont apparus dans une publication allemande dès 1901. Comme nous le savons, Guimard n’a pas eu l’occasion de dessiner plus complètement les lettrages de ces panonceaux et les lunettes sont restés vides jusqu’à la destruction des pavillons.
Plaques en lave émaillée de la station Saint-Jacques et Mazas (Quai de la Rapée)
Une seule occurrence de panonceaux de signalisation d’entrée et de sortie s’est, elle, maintenue jusqu’à nos jours. Il s’agit des plaques de lave émaillées qui ont été mises en place sur la façade de l’édicule en briques et armature métallique construit en 1906 pour la station Saint-Jacques sur la ligne 6. Un autre édicule, assez similaire a été construit la même année sur la ligne 5 pour la station Mazas (actuellement Quai de la Rapée). Même après la séparation d’avec Guimard, la CMP a donc continué à perpétuer ses lettrages qui participaient à l’identité du métro parisien, même sur des accès pour lesquels il n’avait fourni aucune participation. Sur l’enseigne « METROPOLITAIN » le lettrage est celui des enseignes de la majorité des édicules B et de la station Tuileries avec un espacement plus important des lettres. Sur les panonceaux « Entrée » et « Sortie », les lettres sont reprises sur les divers modèles d’enseignes de Guimard. Seul le « S » de « Sortie » semble n’être qu’inspiré de Guimard. Dans la mesure où la CMP n’avait pas de raison d’en changer, le fournisseur de ces plaques a été, de façon presque certaine, Eugène Gillet.
Frédéric Descouturelle
Remerciements
Nous remercions nos amis Bernard Hanquez qui nous a fourni des numérisations détaillées de carte postales de la station Gambetta et Champs-Élysées, Olivier Pons qui a découvert la vue inédite de la station Tuileries montrant le panonceau « Sortie » et André Mignard qui a documenté les historiques et les emplacements des différents accès dont il est question dans cet article.
[1] Descouturelle Frédéric, Mignard André, Rodriguez Michel, Guimard, L’Art nouveau du métro, La Vie du Rail, 2012.
[2] Cette nouvelle découverte, jointe à d’autres feront l’objet d’un article sur la réception des accès de métro de Guimard dans la presse étrangère.
[3] Le premier chantier comprend la ligne 1 de Porte Maillot à Porte de Vincennes ainsi que deux tronçons, d’Étoile à Trocadéro et d’Étoile à Porte Dauphine. Le second chantier est celui de la ligne 2, d’Étoile à Nation, Guimard ne supervisant probablement que les accès du premier tronçon souterrain de Ternes à Anvers.
[4] C’est le cas, pour la ligne 1 des stations Rue d’Obligado (actuellement Argentine), Avenue de l’Alma (actuellement George V), Rue Marbeuf (actuellement Franklin D. Roosevelt), Concorde, Palais Royal, Louvre, Châtelet, Hôtel de Ville, Saint-Paul, Gare de Lyon et Rue de Reuilly. Sur les deux tronçons supplémentaires, ce sont les stations Kléber, Boissière et Victor-Hugo.
[5] C’est l’une des causes du très grand nombre de morts de la catastrophe survenue au métro Couronnes le 10 août 1903. Les voyageurs intoxiqués par les fumées de l’incendie d’une rame ne purent trouver d’issue de sortie en bout de quai. Suite à cette catastrophe, l’arrêté du 10 mars 1904 a imposé la généralisation d’accès secondaires permettant l’évacuation des voyageurs, obligation à laquelle la CMP ne déféra pas toujours.
[6] Par la suite, lors du prolongement des lignes, ces boucles ont été abandonnées, ce qui a entraîné des modifications pour les accès de surface.
[7] L’édicule B d’entrée se trouvait sur un terre-plein, à l’angle de l’actuelle avenue Foch du côté des numéros impairs et de l’avenue Bugeaud. Il a été détruit en 1931. L’édicule B de sortie se trouve sur un terre-plein, sur la place des Généraux-de-Trentinian. Il est toujours en place.
[8] L’édicule B d’entrée se trouvait sur l’avenue de la Grande-Armée du côté des numéros impairs. Il a été détruit en 1937. L’édicule B de sortie se trouvait sur l’avenue de la Grande-Armée du côté des numéros pairs. Il a été détruit en 1937.
[9] L’édicule B d’entrée se trouvait sur le cours de Vincennes du côté des numéros impairs, vers le boulevard Davout. Il a été détruit en 1933. L’édicule B de sortie se trouvait sur le cours de Vincennes du côté des numéros pairs, vers le boulevard Soult. Il a été remplacé en 1911 par un entourage découvert à cartouches, lui-même détruit en 1933.
[10] Cet édicule B était situé sur la place de la Nation, entre l’avenue Dorian et la rue Jaucourt. Il a été détruit en 1909.
[11] Cet édicule B était situé sur la place de la Nation, entre l’avenue du Bel-Air et l’avenue du Trône. Il a été détruit en 1963.
[12] L’entourage d’entrée de la station Champs-Élysées se situait sur le trottoir de l’avenue des Champs-Élysées, du côté des numéros impairs, à l’angle de l’avenue Nicolas II (puis Alexandre III, actuellement Winston Churchill) du côté du Grand Palais. Il a été déposé en 1937. L’entourage de sortie se situait sur le trottoir de l’avenue des Champs-Élysées, du côté des numéros impairs, à l’angle de l’avenue Nicolas II (puis Alexandre III, actuellement Winston Churchill) du côté du Petit Palais. Il a probablement été déposé en 1934.
[13] L’entourage d’entrée était sur le terre-plein central de la place du Trocadéro, face au Palais du Trocadéro. Il a été déposé en 1922. L’entourage de sortie était aussi sur le terre-plein central de la place du Trocadéro, face à l’avenue d’Eylau. Il a également été déposé en 1922.
[14] Le pavillon était situé sur la place de la Bastille, devant le bassin de l’Arsenal. Il a été détruit en 1962. Une fois entré dans la salle centrale du pavillon, on avait accès à l’aile droite où se trouvaient les guichets. Puis on pouvait aller dans l’aile gauche et descendre sur le quai dans la direction de Porte Maillot ; ou bien aller au fond de la salle centrale, traverser les voies par la passerelle pour descendre sur le quai opposé, dans la direction de Porte de Vincennes.
[15] Le pavillon « Étoile voyageurs » était situé sur la place de l’Étoile, entre l’avenue de Wagram et l’avenue Mac-Mahon. Il a été détruit en 1926. À droite de la salle centrale, se trouvait un escalier qui permettait de descendre vers la salle des billets de la ligne 1. À l’arrière de la salle centrale se trouvait un long corridor ouvrant vers l’Arc de Triomphe où il était prévu de pouvoir acheter un billet et d’attendre avant d’accéder à l’ascenseur vers la ligne 2. La justification de ce pavillon résidait justement dans la présence de ces ascenseurs qui était prévus dans la salle centrale. Mais comme elle n’en avait pas l’obligation formelle par contrat, la CMP ne les a jamais construits, rendant ainsi inutiles la salle centrale et le corridor dont les ouvertures étaient simplement fermées par des menuiseries banales et des rideaux en tôle ondulée. En l’absence de cet ascenseur, les voyageurs entraient et sortaient par l’escalier à droite de la porte monumentale. Ils pouvaient rejoindre les trois lignes desservies par la station à partir de la salle souterraine de distribution des billets.
[16] Le pavillon « Étoile technique » était situé sur la place de l’Étoile, entre l’avenue de Wagram et l’avenue Hoche. Il a également été détruit en 1926. De même que pour le pavillon « Étoile voyageurs », les ascenseurs prévus n’ont jamais été mis en place.
[17] L’entourage d’entrée est du côté de la place de la Concorde. L’entourage de sortie est du côté du Louvre.
[18] L’entourage d’entrée se situait sur le trottoir de la place Gambetta, entre la portion nord de la rue des Pyrénées et la portion nord de l’avenue Gambetta. Il a été déposé en 1971.
[19] L’entourage de sortie se situait sur le trottoir de la place Gambetta, entre la rue Belgrand et la portion sud de la rue des Pyrénées. Il a également été déposé en 1971.
[20] La porte située à angle droit du côté gauche de cette porte monumentale était une porte de service pouvant sans doute servir de porte de sortie occasionnelle. Elle ne comportait pas d’indication d’entrée ou de sortie.
[21] Ce peintre-verrier et décorateur (1863-1912) a aussi exécuté pour Guimard le décor en verre émaillé des vitres du buffet de la maison Coilliot à Lille (1900). Il est aussi connu comme l’auteur des figures en verre émaillé inspirées de Mucha qui décorent toujours le restaurant Gandon-Fournier au 16 rue du Faubourg-Saint-Denis en 1903 (actuellement Chez Julien). Trézel a également eu une activité politique en tant que conseiller général du département de la Seine.
[22] De ce fait, nous n’en avons pas d’image.
[23] « Adonaï, plaques émaillées » apparaît dans un document de la CMP daté du 12 septembre 1901 et comportant la liste des fournisseurs de Guimard pour le premier chantier du métro avec les montants de leur intervention. Adonaï reçoit ainsi 160 F-or. Il s’agit vraisemblablement de la société Adonaï-Martin, émaillage, nickelage, dorure, argenture, au 44 rue Guersant à Paris que l’on peut retrouver dans les annuaires commerciaux de l’époque. Il faut noter qu’il existe aussi dans cette même liste de la CMP un fournisseur « Homberg, plaque indicatives » pour 180 F-or, ce qui crée donc une certaine confusion avec Adonaï puisque nous ne pouvons attribuer un objet précis à ces « plaques indicatives ». Comme lieu possible de leur mise en place, ne voyons guère que l’intérieur du pavillon de la station Bastille où il était nécessaire d’indiquer aux voyageurs quelles directions emprunter.
[24] Le « pavillon voyageurs » possédait une porte monumentale tandis que le « pavillon technique » en avait deux (une côté Arc de Triomphe et une autre du côté opposé. Il y avait donc trois portes monumentales possédant chacune deux ouvertures, soit six rouleaux en tôle ondulée à mettre en place.
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