Le Cooper-Hewitt Museum de New York, bien connu des admirateurs de Guimard pour avoir bénéficié après la guerre des dons généreux d’Adeline Oppenheim-Guimard en objets d’arts et documents ayant appartenu à son mari et à elle-même, est actuellement fermé pour travaux. Mais le musée semble donner le change par une accessibilité toujours plus importante de ses collections, progressivement mises en ligne, dont son « fonds Guimard » bénéficie notamment.
Depuis plusieurs mois déjà on pouvait y voir des objets provenant de l’hôtel Guimard — dont le fameux cadre en bronze doré enfermant la photo d’Hector — mais aussi des plans relatifs à ses constructions érigées après 1900 et surtout un bel ensemble de photos et de dessins concernant les recherches que Guimard effectue vers 1920 dans le domaine de la préfabrication.
Or récemment des membres du Cercle y ont trouvé de nouveaux documents inattendus : des portraits de Guimard âgé, un portrait de sa marraine Mme Grivellé daté de 1915 et une photo en pied qui pourrait bien être celle d’Adeline, sans parler d’un bel échantillonnage de ses propres esquisses, représentant des gens nommés ou non…
Jusqu’ici — et mis à part la photo de son service militaire où il apparaît imberbe et seulement pourvu de moustaches — on ne connaissait Guimard essentiellement que sous un seul aspect, celui qu’il adopte durant la période relative à l’éclosion et à la maturation de l’Art nouveau : barbe courte mais entière, et surtout foisonnante chevelure d’artiste.
Il est donc étonnant de le voir dégarni sur deux dessins d’Adeline, respectivement des environs de 1938 et des environs de 1940, où il n’a jamais autant ressemblé aux derniers portraits que l’on connaît de Viollet-le-Duc…
Un autre portrait donné par Adeline Oppenheim-Guimard au Cooper-Hewitt Museum est celui de son père Edouard Louis Oppenheim, malheureusement mal identifié par le musée qui a cru y voir celui d’Hector Guimard.
Pour s’en concaincre, on le comparera à cette autre photographie connue d’Edouard L. Oppenheim.