Le Cercle Guimard vous propose une nouvelle date de visite guidée et commentée, dans les 7ème et 8ème arrondissements, à la découverte des oeuvres majeures de l’architecte Jules Lavirotte.
Dimanche 26 mai à 14h
Lieu de rendez-vous : 151 rue de Grenelle (Paris 7ème)
Merci de cliquer sur l’horaire qui vous convient :
Date / Heure | Événement | Places disponibles |
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sam 04/01/2025 / 10:00 | Visite guidée "Hector Guimard, architecte d'art" | 1 |
sam 18/01/2025 / 10:00 | Visite guidée "Hector Guimard, ses œuvres de jeunesse" | 17 |
Cet article développe un aspect traité dans le livre Guimard L’Art nouveau du métro, paru en 2012 aux éditions La Vie du Rail.
Dans un précédent article, nous avons vu que Guimard avait dû modifier la fixation du porte-enseigne des portiques des entourages découverts du métro. Cette notion repose sur l’observation d’un dessin ancien provenant de l’agence de Guimard et sur la comparaison entre ce dessin et l’état existant. Le dessin montrait clairement que Guimard avait primitivement eu l’idée de fixer les deux fontes du porte-enseigne aux arches par des rivetages transversaux.
Mais il a rapidement dû se rendre à l’évidence que ce mode de fixation était trop fragile et devait être sérieusement renforcé par une lame de fer passant sous le porte-enseigne et de fixations placées, cette fois, dans le plan frontal.
Fort de cette certitude, si on descend le regard le long des arches et que l’on observe leur mode de fixation sur les piliers, on peut légitimement se demander si, là aussi, Guimard n’aurait pas eu à renforcer le système de fixation qu’il aurait primitivement imaginé. Mais faute d’un dessin ancien rendant compte de sa première idée qui aurait pu être similaire à celle envisagée pour la fixation du porte-enseigne, nous en sommes cette fois réduit à émettre une hypothèse.
Grâce à la RATP, nous avions eu la possibilité de photographier séparément en atelier un pilier et une arche. La partie inférieure de cette dernière est creuse afin de venir coiffer une encoche qui fait protrusion sur le coté intérieur du pilier.
Il est fort probable que Guimard avait l’intention de fixer l’arche à ce niveau en deux points. La première fixation était prévue avec un boulon traversant l’arche et le pilier. Ce boulon, qui sera conservé dans le montage final, prend place sur l’arche au niveau d’un gros renflement où la matière semble refoulée par la pression qu’il exerce.
Un second point de fixation était sans doute prévu plus bas, à l’extrémité inférieure de l’arche. Il nous semble que le modelage de cette extrémité présente elle aussi un renflement autour d’un creux qui aurait pu être l’emplacement du point de fixation. S’il a effectivement été envisagé, ce point de fixation ne sera pas conservé dans le montage final.
Guimard va en effet renforcer la fixation de l’arche sur le pilier en se servant — comme pour celle du porte-enseigne inférieur sur l’arche — d’une lame de fer. Celle-ci vient se placer verticalement, dans un creux ménagé du côté intérieur de l’arche. Cette dernière a été complètement évidée face à l’encoche du pilier, de façon à ce que la lame puisse être vissée par taraudage à cette encoche. Plus haut, le vissage de la lame se poursuit en plusieurs points sur l’arche. Il n’assure alors plus le maintien de l’arche sur le pilier mais lui procure un soutien efficace. Sans elle, le risque de casse de cette pièce en fonte n’est pas négligeable en raison de sa position en porte-à-faux. La lame se termine sous la fixation de l’extrémité latérale du porte-enseigne. Sa présence passe le plus souvent inaperçue grâce à un masquage des joints par du mastic, le tout étant unifié par la peinture.
L’observation attentive du montage du montage du porte-enseigne sur les arches puis des arches sur les piliers a donc révélé une particularité : le fait qu’en adaptant son modelage aux impératifs techniques, Guimard en profite pour suggérer une déformation de la matière par l’application de forces de pression par les points de fixation. En raison du changement de mode de fixation qu’il a dû adopter en s’aidant de lames de fer et en abandonnant certains points de fixation, cette suggestion visuelle est devenue moins évidente.
Mais cette idée de déformation de la matière est également présente sur d’autres éléments du métro comme les pattes de fixation des potelets.
Elle est plus visible encore sur les pattes de fixations inférieures des écussons qui semblent étirées et pressées autour du point de fixation.
On peut aussi retrouver de semblables idées de déformation de la matière dans certaines des fontes artistiques de Guimard éditées à Saint-Dizier.
En dehors de toute intervention humaine, Guimard se plait aussi à représenter l’action d’une force naturelle, celle de la pesanteur.
Pour le métro, les bases des poteaux antérieurs des entourages secondaires, en débordant de leur socle en pierre illustrent également cette action de la pesanteur.
Cette suggestion de l’application de forces se conçoit aisément lors de la phase de modelage qui est effectuée avec de la terre glaise. Elle paraît sans doute moins légitime sur le tirage final en fonte, un matériau qui n’est pas particulièrement déformable. Cependant, il n’est pas impossible que Guimard ait voulu rappeler qu’avant de se figer, la fonte est passée par un état liquide qui a permis de la couler.
F. D.
Cette courte actualité rend compte d’une vente qui s’est tenue à Doullens (Somme) le 12 mai 2019.
Ces écussons portent au revers un chiffre « 6 » imprimé en creux qui est l’une des marques utilisé par la fonderie GHM (fournisseur de la RATP pour les pièces de remplacement des entourages de métro de Guimard).
On remarquera que le revers des pattes de fixation inférieures a été comblé. Il se présente normalement (y compris sur les autres copies d’écussons) avec un relief en creux. Cette anomalie, que nous n’expliquons pas vraiment, est un autre signe indubitable de la nature de copie de cette paire d’écussons.
Malgré deux courriels et un appel téléphonique à l’étude, nos observations n’ont pas reçu de réponse et n’ont pas été prises en compte sur le catalogue en ligne de la vente. Ce n’est que pendant la vente elle-même que les corrections nécessaires ont été apportée oralement par le commissaire-priseur qui a situé ces copies dans les années 1950. Cette dernière datation est inexacte dans la mesure où les premières copies demandées à la GHM par la RATP ont été effectuées à partir de 1976. Les deux écussons ont été adjugés pour 2500 €, plus les frais.
Nous inclurons bientôt cet exemple dans notre article consacré aux copies d’éléments du métro publié le 3 octobre 2018 :
Nous serons d’ailleurs bientôt en mesure de compléter cet article par un second, consacré à l’étrange épidémie américaine de faux entourages de métro Guimard coulés en bronze.
F. D.
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Victoria Decoq est étudiante en Master Développement culturel et valorisation des patrimoines à l’Université de Cercgy-Pontoise. Elle a choisi d’étudier un exemple d’institutionalisation du patrimoine en prenant pour sujet le Cercle Guimard et son projet pour l’hôtel Mezzara. Nous la rencontrons régulièrement depuis un an et elle nous propose de vous soumettre un bref questionnaire que vous trouverez à l’adresse suivante :
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