Où le Cercle Guimard présentait un ensemble d’archives inédites provenant du musée des Arts décoratifs, à Paris.
Il y a quelques mois, Guillemette Delaporte, conservatrice au musée des Arts décoratifs, à Paris, contactait le Cercle Guimard pour lui signaler une importante (re)découverte : le musée venait de mettre la main sur l’un des cartons contenant des pièces transmises par Adeline Oppenheim, en 1948. La veuve de l’architecte s’était alors rendue dans la capitale française pour clore la succession de son mari, décédé à New York en 1942. Dûment répertoriés et catalogués, ces documents étaient conservés dans un grand carton (environ 50 x 75 cm) dont l’établissement avait perdu la trace. Le hasard faisant parfois de belles choses, voilà que cette pépite renoue avec l’Histoire et porte à nouveau sous le regard de ses admirateurs un pan de l’œuvre de l’artiste-architecte. A cet égard, le contenu du carton est exceptionnel. Ce sont plusieurs centaines de photos, dessins, gouaches qui revoient le jour et dont bon nombre sont peu connus – voire totalement inconnus, et sont à ce jour inédits. Pêle-mêle, sont rassemblés des clichés pris lors des expositions – notamment celle de l’Habitation, au Grand Palais, en 1903, des photos du castel Henriette, sur l’une desquelles l’on peut reconnaître Hector Guimard soi-même assis au côté de Mme Hefty, la propriétaire, des reproductions des façades de l’hôtel Nozal, avec de précieux détails sur les balcons, des compositions à la gouache pour des tapis, des frises ou encore des projets de papiers peints, et d’innombrables photos – le plus souvent détourées et contrecollées sur du papier – de meubles, de cadres, de pièces de mobilier, de cheminées, de miroirs et des accessoires de décoration, tels des pommeaux de cannes, des poignées de porte – avec, cerise sur le gâteau ! les plâtres initiaux…, ou des vases et même des couverts. A cela s’ajoutent d’inédites images de la mairie du Village français érigée lors de l’Exposition de 1925 et de nombreuses reproductions de modèles de pierres tombales ou de monuments funéraires, formant une sorte de catalogue dont nul ne sait s’il a un jour vu le jour. La plupart de ces documents, hormis des précisions de dimension, ne portent aucune indication. Ni de date, ni de lieu. A fortiori, aucune mention de commande, de destination ou de l’endroit pour lesquels ils furent fabriqués. En collaboration avec le musée des Arts décoratifs, Le Cercle Guimard entend apporter son expertise pour authentifier et participer à l’« identification » de certains de ces documents inconnus et retrouvés. Photographiés par Laurent Sully-Jaulmes, jadis attaché au musée des Arts décoratifs et membre du Cercle Guimard, les documents ont été réunis dans un diaporama.
Il a été projeté pour les membres et les sympathisants de l’association, à l’Hôtel Mezzara, le 21 février dernier. Ce fut alors l’occasion pour le Cercle de retrouver le chemin de l’hôtel de la rue Jean de la Fontaine, où avaient été présentées, en 2006 et 2007, deux importantes et très remarquées expositions estivales. A ce titre, le Cercle entend remercier chaleureusement Mme Franceline Parizot, proviseure de lycée d’Etat Jean Zay, Mme Ducazaux, son intendante, sans oublier la gardienne de cette annexe du lycée, qui, par son accueil et son aide, a participé au succès de cette manifestation.
Pour célébrer ses 350 ans d’existence, la société Saint-Gobain organise plusieurs événements dont une exposition virtuelle, mise en place sous la direction de Marie de Laubier, directeur des Relations générales et chef du service Archives ; la commissaire de l’exposition étant Anne Alonzo.
Cette exposition virtuelle comprend une section dédiée aux grandes réalisations auxquelles a participé la société, depuis la galerie des glaces de Versailles jusqu’au plancher en verre de la tour Eiffel mis en place en 2014. Parmi ces marchés prestigieux ou innovants, le vitrage des édicules du métro de Paris a été retenu en raison de la création à cette occasion d’un modèle spécial de verre imprimé, le n° 18 (dénommé Oriental).
On accède à la page en question par ce lien : http://www.saint-gobain350ans.com/#!/fr/les-grandes-realisations/metropolitain/detail
On sait que ce modèle de verre a été déposé par le vitrailliste parisien Charles Champigneulle. Aux archives de Saint-Gobain, sur le registre ancien listant les différents modèles de verres imprimés, on peut en effet lire : « Création Champigneulles (sic) (traité avec lui S.d./dépôt Champigneulles 4-10-1900). » Mais le style si particulier de ce verre nous incite à penser que, si Guimard n’en est pas techniquement l’auteur, il n’en a pas moins très nettement influencé le dessin.
Le verre Oriental sera ensuite inclus au sein du catalogue de Saint-Gobain. Guimard en fera un usage fréquent pour ses propres réalisations architecturales, mais il ne connaîtra qu’un faible succès commercial.
Vous pouvez retrouver des informations complémentaires à ce sujet en consultant le dossier « verre » dans la rubrique « dossiers » de ce site.
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